Le passage obligé de la relecture

 

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Dans un tout récent numéro du magazine Lire, celui d’août 2016, Laurent Gaudé, auteur à succès édité chez Actes Sud, confiait qu’il n’aimait pas le travail de correction du manuscrit et qu’il pouvait se passer 8 mois entre le moment où l’écriture de l’histoire est achevée et la fin des séances de corrections. Lire cela m’a donné le sourire.

N’étant pas un écrivain professionnel, j’ai toujours eut honte de mon aversion de la relecture et de la correction de mes écrits. Revenir sur tout ce que j’ai écrit une fois me paraît normal mais quand il s’agit de relire  six fois les 300 pages qu’on a écrites en guettant les moindres fautes, contresens, incohérences, coquilles et j’en passe, les choses se compliquent considérablement. J’ai alors le sentiment de livrer un combat perdu d’avance. Mon manuscrit est comme un espace meublé dont je connais le moindre recoin mais dont les fautes, tels des bestioles venimeuses, sont cachées un peu partout avec la ferme résolution de ne pas se laisser débusquer. Et c’est là qu’interviennent deux acteurs indispensables : le lecteur bêta et le correcteur.

Le lecteur bêta vous relit, cherche les incohérences dans l’histoire, détectes les personnages superflus, les actions inutiles, met en évidences les mauvais changements de rythmes dans l’histoire, etc. Le correcteur quant à lui s’attaque aux fautes de conjugaison, d’orthographe, au mauvais usage des mots, aux lourdeurs stylistiques, etc.

Les deux rôles peuvent être joués par la même personne mais il est plus avisé de confier la correction à un professionnel. En effet, l’activité de correction est une profession à part entière. Après avoir approché deux correcteurs aux tarifs qui, bien que raisonnables, tournaient autour de 2’000 Euros, je me suis dit que des connaissances feraient parfaitement l’affaire. Au pire, je m’achèterai un de ces logiciels de correction pour affiner la détection des fautes de français ou utiliserai un de ces correcteurs d’orthographe en ligne. J’en ai trouvé deux qui ne sont pas mal : Reverso  (http://www.reverso.net/orthographe/correcteur-francais )  et Cordial (http://www.cordial-enligne.fr/ ). L’option des correcteurs en ligne demande toutefois beaucoup de patience car il faut soumettre son texte par petits bouts.

Oui, la phase de relecture est d’un ennui mortel mais puis-je y couper ? Je publie certains de mes textes sur une plateforme qui s’appelle Wattpad, une sorte de Facebook littéraire avec plusieurs millions d’écrivains amateurs livrant des histoires par segments, un peu comme des épisodes de série (voici le lien d’un de mes textes sur wattpad pour vous donner une idée  https://www.wattpad.com/278951763-seigneurial-1). Plus d’une fois j’ai été frustré par la lecture d’un texte sur Wattpad à cause des fautes et des énormes incohérences de certaines histoires pourtant très prometteuses. Quand j’imagine que le lecteur vivant la même expérience en tenant mon bouquin dans les mains, je retourne à l’ouvrage sans rechigner et me sens prêt à me relire une dizaine de fois si nécessaire. Une écrivaine m’a parlé une fois de huit relectures en moyenne. Pour mon manuscrit, Les Maudits, je n’en suis qu’à ma troisième… Alors je vous laisse imaginer ma tête à l’idée des heures de relecture qui m’attendent.

Jechma

NB: Avec Cordial, on peut bel et bien corriger son texte en entier sans avoir à le découper. Je remercie Sophie de la société Cordial de m’avoir appris cela en commentant cet article.

10 commentaires sur « Le passage obligé de la relecture »

  1. Bonjour, merci à toi de t’être abonné à mon blog, en espérant que celui-ci te plaira ^^ le tien est vraiment pas mal, je pense que à mon tours je vais m’abonner car écrivant un peu tes articles peuvent m’être très utile

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  2. Hello Jechma, je t’ai vu atterrir sur mon blog en t’abonnant et j’en ai profité pour jeter un coup d’oeil sur ton blog…Et je vois que nous avons des intérêts communs bien que je sois apprenti scénariste et non apprenti écrivain. Mais la relecture est le passage obligé que je connais et malheureusement c’est toujours un calvaire à chaque fois… Donc je compatis et je te souhaite bon courage !

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    1. Salut Andy. Tu vas rire parce qu’un personnage de mon roman s’appelle Randy (pas Andy) Ferguson. Ce qui est assez proche phonétiquement. Je serai régulièrement sur ton blog car je suis curieux de savoir ce qu’in en est du métier de scénariste. Merci pour l’intérêt.

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      1. Héhéhé, Andy Ferguson est un de mes personnages principaux aussi à la base! J’ai bien hâte de voir si Randy et Andy sont différents ou similaires dans leurs caractères… Va-t-on avoir des publications des chapitres directement sur ton blog du coup ?

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